Wilder serait le Diogène du cinéma. Celui qui promène sa lanterne magique dans le paysage hollywoodien. Un Viennois qui aurait fait l'école des cy-niques. Aujourd'hui le cynisme est un état d'esprit, plus une forme d'es-prit. Ça évite de réfléchir en gardant l'impression de ne pas fléchir. Une convention sociale. La Garçonnière, c'est un peu ça : une société cynique dans laquelle Wilder promène sa caméra à la recherche d'un homme. Un employé de bureau (à la Brazil) seul dans la foule, qui prête son appartement à ses supérieurs hiérarchiques pour leurs parties de jambes en l'air et obtient une promotion. Mais le rêve américain, aussi cynique soit-il, peut, lui aussi, être corrompu. C'est tout l'art de la comédie.
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